vendredi 13 juin 2014

Le sucre, une addiction ?



Après avoir eu longtemps des symptômes plus ou moins embêtants, je suis allée voir un médecin qui a su m'écouter et m'a orienter vers différents tests. C'est ainsi qu'on m'a trouvé un prédiabète (appelé aussi intolérance au glucose). Pour ma santé j'ai donc du lever le pied sur les sucres. Pour moi ça a été difficile, j'ai toujours été attirée par le sucre, je pouvais facilement remplacer mon repas du soir par un bol de céréales par exemple. J'adore les pâtes, ça pourrait être mon seul repas que ça ne me dérangerais pas. Bref ça n'a pas été facile mais globalement j'ai réussi à surpasser ça depuis plusieurs mois, ça m'a d'ailleurs fait perdre 4 kilos même si ce n'était pas mon objectif (je n'ai jamais eut de problème d'IMC). C'est d'ailleurs parce que c'était un objectif santé que j'y suis arrivée, et pas pour un régime.

Mais je lutte toujours, par exemple chez des amis, des pains au chocolat devant le nez c'est dur de refuser. De même qu'en voyant des bons desserts sur la carte d'un resto. Et puis là dernière fois j'ai réalisé : c'est une vraie drogue, j'ai voulu m'autoriser du chocolat, quand on a essayé de m'en empêcher (oui parce que j'ai mes petits anges gardiens qui veillent sur ma santé) j'étais en train de crier sur la personne pour qu'elle me rende la boite ! Inimaginable ! J'en avais presque les larmes aux yeux (d'être privée et de me comporter comme ça). Pour finir j'ai quasi tout manger et j'ai eut mal au ventre toute la nuit, j'étais bien punie.

Mais je sais très bien que d'ici 2 mois j'aurai oublié et la même envie me reprendra. Le sucre, ce n'est pas anodin, en plus du sucre de table (comme celui qu'on met dans le café) on en trouve partout, même dans les produits salés (voir sirop de glucose/fructose sur les étiquettes par exemple), ça augmente la saveur, et l'addiction !

Car c'est vraiment de cela qu'il faut parler ! Voila une définition des points communs aux dépendances que j'ai trouvé sur le net : http://www.apta.ch/dependance_3.php
"Chaque dépendance présente des caractéristiques qui lui sont propres et nécessite une approche spécifique. Cependant, elles présentent des points communs. Une caractéristique essentielle de la maladie est le déni. Le déni consiste à minimiser, à banaliser, voir même à nier la dépendance et ses conséquences négatives à soi-même et aux autres.
Impossibilité de résister à l'impulsion de s'engager dans le comportement.
Tension interne croissante avant d'initier le comportement.
Plaisir et soulagement au moment de l'action.
Perte de contrôle dès le début du comportement.
Cinq des critères suivants:

  • Préoccupation fréquente pour le comportement
  • Engagement plus long et plus intense que prévu
  • Efforts pour réduire et pour arrêter
  • Temps considérable passé à se remettre de ces effets
  • Réduction des activités sociales, professionnelles ou familiales du fait du comportement
  • L'engagement dans le comportement empêche de remplir ses obligations
  • Poursuite malgré les problèmes sociaux, financiers ou physiques
  • Agitation ou irritabilité s'il est impossible de réaliser le comportement" http://www.apta.ch/dependance_3.php
  •  Et même si on regarde les critères de la toxicomanie de la CIM-10 (classification internationale des maladies), on retrouve également des points communs aux sensations ressenties :
    "la toxicomanie se traduit comme la manifestation d'au moins trois des signes ci-après sur une période d'un an et ayant persisté au moins un mois ou étant survenus de manière répétée.
    • un désir compulsif de consommer le produit.
    • des difficultés à contrôler la consommation.
    • l'apparition d'un syndrome de sevrage en cas d'arrêt ou de diminution des doses ou une prise du produit pour éviter un syndrome de sevrage.
    • une tolérance aux effets (augmentation des doses pour obtenir un effet similaire).
    • un désintérêt global pour tout ce qui ne concerne pas le produit ou sa recherche.
    • une poursuite de la consommation malgré la conscience des problèmes qu'elle engendre."
    De même que des études scientifiques ont pu le mettre en évidence chez des animaux, une étude réalisée à Bordeaux en 2007 a montré que le sucre raffinée avait un pouvoir plus attractif que la cocaïne (les rats avaient le choix plusieurs jours entre une boisson sucrée et de la cocaïne en intraveineuse, plus de 90 % des rats ont développé rapidement une préférence presque exclusive pour le goût sucré et ce quelle que soit la dose de cocaïne disponible)(lien de l'étude : http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0000698 avec pdf téléchargeable).

    D'autres études ont montré un effet de manque après sevrage chez des rats et que le circuit cérébral impliqué dans d'autres addictions/récompense est le même exemple : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2235907/).

    Tout ça pour vous dire que si vous aussi vous avez parfois du mal à vous contrôler, il ne faut pas trop culpabiliser mais essayer de se prendre en main pour lutter contre ce sucre et les publicités qui nous en mettent plein la vue (pour ne citer que Kellogs et leurs céréales pleines de sucre !). Moins on en mange, moins on en a envie. Se concentrer sur de la bonne nourriture. Ça n'empêche pas d'avoir du plaisir en mangeant, ni de manger des choses ayant du goût, voila avec quoi je me régale les midis :

    Une bonne grande salade de tomates, poivrons, blancs de dinde, et fromage, pleine de couleurs et riches en vitamine C !

    J'espère ne pas vous avoir trop ennuyé avec tout mon récit mais pour moi qui vous prône la beauté au naturel, cela me semble un point important. Depuis mon changement d'alimentation, j'ai pu notamment espacer mes shampoings jusqu'à 5 jours (surement en limitant les féculents et le sucre de manière globale mais aussi en faisant plus de sport, en mangeant plus de légumes et de protéines), au niveau de ma peau par contre je n'ai pas remarqué de gros changements. Par contre mon ventre se porte beaucoup mieux, il est plus plat et moins ballonné, je me porte globalement beaucoup mieux.

    4 commentaires:

    1. Ton article ne m'a pas du tout ennuyer au contraire !
      J'aime le sucre aussi ! C'est dur de s'en séparer ^^
      Le mieux c'est de faire soi-même, mais je comprends que l'on ait pas le temps pour se préparer à manger. Mais c'est dingue quand tu regardes la composition des plats déjà préparés, ou même les pizzas, il y a du glucose ! Mieux vaut la faire soi-même car tu sais ce que tu mets dedans.
      De mon côté, je suis en train de supprimer le lait de vache. Mais je ne peux pas encore supprimer le beurre, la crème fraiche ou la mozzarella... là je ne sais pas ce qu'il faut faire. Mais j'y arriverai un jour
      En tout cas, vu que je n'utilise plus le lait pour mon petit déjeuner et que je ne prends plus de yaourt, j'ai constaté qu'il y avait une amélioration au niveau de la peau : moins de boutons c'est plutot pas mal pour un début ^^
      Courage ma belle !
      Bisous

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      1. Merci beaucoup pour ton commentaire ! Complètement d'accord avec toi pour faire soi même, j'essaye au max, tout ce qu'il reste comme plat préparé se sont les légumes surgelés, et là je n'ai pas vu de sirop de glucose (sauf dans les petits sachets d’assaisonnement) et les pâtes à pizza ! Ou alors je craque total en allant chercher à manger de temps en temps ! Bon courage à toi pour le lait de vache, avant on ne s'en rend pas compte mais quand on essaye de s'en passer on remarque qu'on en consomme dans beaucoup de chose ! C'est super de voir une amélioration ça va t'encourager à continuer !! Gros bisous !!

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    2. Oui mais c'est dur !!!! Je suis complètement d'accord pour dire que c'est addictif !!

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      1. Oui c'est dur ! Mais comme je me sens mieux et que je sais que si par exemple je mange un petit pain comme petit dej je ne vais pas être bien ça aide à faire l'impasse ! Mais pas facile tous les jours, courage !

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